La quatrième de GLPK ou la première de SRT?
Il est de tradition que le Belcar plante chaque année son chapiteau sur un circuit étranger. Depuis qu’il a obtenu le statut de championnat national, voici 10 ans, les organisateurs ont toujours respecté cette règle, hormis en 2003. À ce jour, le décompte est de trois déplacements à Assen, deux au Nürburgring et une à Zandvoort, Dijon et Brands Hatch. Cette fois, c’est sur l’EuroSpeedway de Lausitz, dans l’ex-Allemagne de l’Est, que se rendront les protagonistes. Certes, ce n’est pas la porte à côté, mais les organisateurs ont une bonne explication. Ils ont l’intention de faire profiter toutes les séries Belcar de cette excursion loin de nos terres. Il faut donc à la fois de l’espace et du temps libre à accorder à chacun. En outre, l’EuroSpeedway est un circuit totalement différent de ce que nous connaissons ici, avec un banking qui permet au public, depuis la tribune, d’avoir un aperçu complet du circuit de 4,5 km.
Le rendez-vous sur l’EuroSpeedway Lausitz est la quatrième manche d’un championnat qui en compte sept en tout. À l’issue de l’épreuve, nous serons un peu au-delà de la moitié du nombre de courses, mais exactement à mi-chemin en fonction des points à distribuer. Les Euphony 24 Heures de Zolder doublent en effet les unités. Le déplacement dans l’est de l’Allemagne apparaît donc comme crucial pour faire un bilan intermédiaire exact avant le début de la deuxième moitié de la saison.
Il était initialement prévu de disputer la course lors du week-end des 8 et 9 juillet. Mais cette date tombait en même temps que les 25 Heures Fun Cup et les courses associées du BTCS. Le RACB Sport a donc obligé les organisateurs à postposer la rencontre de deux semaines. Avec comme résultat corollaire, assez fâcheux, que la course se tiendra juste une semaine avant les 24 Heures de Francorchamps. Certaines écuries Belcar désireuses de participer aux deux manifestations pourraient être confrontées à de gros problèmes si elles connaissaient une grosse avarie technique ou un accident au Lausitzring. Deux autres conséquences du déplacement de la date concernent d’une part l’absence du Belcar Historic Sprint (une manche du championnat VAS était déjà prévue à Chimay à la même date) et d’autre part la baisse probable du nombre de participants puisque la course tombe en plein milieu des vacances d’été. Ceci étant dit, tous les ténors seront présents. Une grosse semaine avant la rencontre, plus de 30 voitures étaient en effet inscrites au Mediagroep Van Dyck Belcar Original.
Après le hattrick parfait de la Corvette GLPK, avec trois victoires consécutives, autant de poles et de tours les plus rapides, la toute grande favorite de la manche allemande est déjà connue. Mais lors de la dernière épreuve disputée en date, les écarts consentis par la Corvette de SRT aux qualifications et en course étaient minimes. SRT est donc bien coté auprès des bookmakers, lui aussi. Depuis la deuxième manche de la saison, la masse minimale des Corvette C5-R a été relevée à 1180 kg. Pour la prochaine rencontre, celle de la Corvette de GLPK passe à 1260, avec obligation d’utiliser les restricteurs qui étaient d’application lorsque la masse minimale n’était encore que 1100 kg (dans la toute première manche de l’année). La Corvette de SRT devra peser 1240 kg tandis que la Marcos Eurotech pourra en faire 100 de moins.
Pour des raisons de sécurité, Eurotech Racing presse les organisateurs de pouvoir installer un plus grand aileron arrière. Selon le patron du team Wim Noorman et son pilote Marc Goossens, la Marcos n’aurait pas assez d’effet de sol dans les virages rapides et perdrait presque toute adhérence dans les fortes descentes. Tout comme la Stealth, la Marcos est handicapée par un pare-brise trop étroit : le règlement délimite la taille maximale de l’aileron arrière en fonction de la largeur du pare-brise. Le spoiler des Stealth et Marcos est donc plus petit que celui des voitures rivales.
Au Belcar Mid Summer Race, les spectateurs eurent droit à une lutte intense pour la troisième place entre la Marcos Eurotech, la Viper AD Sport et la Stealth, respectivement pilotées par Van Dongen, Koen Wauters et Val Hillebrand. Ce scénario ne risque pas de se reproduire sur le Lausitzring, étant donné que AD Sport (les frères Wauters) n’y sera pas présent et que Laurent Van Moerkerke vient tout juste d’être papa d’une fille. Ses priorités, on le comprendra, ne vont pas à la Stealth, du moins pour le moment.
Mais parlons un peu du Driver Challenge, que veulent absolument remporter ensemble Anthony Kumpen et Bert Longin. Lors de la manche inaugurale de l’année, le premier a inscrit à son nom et la pole position, et le tour le plus rapide. Quatre points supplémentaires sont ainsi tombés dans son escarcelle. Bert Longin a réalisé le même exploit lors de l’épreuve suivante, le Belcar Home Race, revenant à hauteur de son équipier. Anthony Kumpen ayant repris 4 points au Belcar Mid Summer Race, la balle est désormais dans le camp de Bert Longin qui recevra toutes les opportunités de l’écurie pour le Belcar Holiday Race afin de revenir au même niveau qu’Anthony. Si les deux compères réalisent chaque fois une telle prouesse lors des six premières manches, ils seront bien obligés "d’offrir" la pole et le tour le plus rapide à leurs rivaux dans la dernière rencontre de 2006. Mais nous n’y sommes pas encore, étant donné que l’écart avec la Corvette SRT lors du Mid Summer Race n’était que de 13 centièmes de seconde.
Bert Longin : "Nous allons tout faire pour nous imposer pour la quatrième fois d’affilée, en mettant à mon actif la pole position et le tour le plus rapide. Je pourrai ainsi revenir à égalité de points avec Anthony au Driver Challenge. Mais il faudra compter avec David Hart, qui tout comme au Belcar Mid Summer Race, sera épaulé par Mike Hezemans. Vous pensez que Mike lèvera le pied parce qu’il est notre équipier en FIA-GT? Eh bien, moi, je suis persuadé qu’il ne nous fera pas de cadeaux. C’est un battant et s’il a l’occasion de nous remonter les bretelles, il ne s’en privera pas. Aux journées d’essais des 24 Heures de Francorchamps, j’ai piloté la Corvette SRT et je dois bien reconnaître que les deux voitures sont pratiquement identiques. Nous devons nous attendre à un duel du tonnerre !"
En Classe 2, les débats pour le titre sont tumultueux. La plus petite erreur se paiera cash, mais tous les ténors ont déjà laissé filer des points importants. En tête du classement, la BMW V8 de GS Motorsport (Severich/Josten) a pris feu lors d’un pitstop au Belcar Mid Summer Race. Le duo de pilotes germaniques a toutefois pu reprendre la route, mais en perdant pas mal de points. La Porsche de Penders/Lamot (ProSpeed) a abandonné dans la manche inaugurale de la saison 2006 (boîte de vitesses) mais s’est imposée dans les deux suivantes, refaisant ainsi une grosse partie de son retard. Cela vaut aussi pour Van Rossem/Bouvy (CEO) qui avec une troisième puis une deuxième places, sont bien dans le rythme. Ils pilotent pour l’instant une Porsche 996 GT3 RSR de PSI Performance, mais n’ont pas marqué de points dans la première épreuve de la saison parce qu’ils conduisaient à l’époque une GT3 Supercup en Classe 3. Aux côtés de ces trois prétendants au titre, n’oublions pas les outsiders qui s’illustrent régulièrement et occupent actuellement des places enviables au classement intermédiaire de la Classe 2. Nous songeons plus spécialement à la Dodge Viper des frères Grouwels, qui sont déjà montés à deux reprises sur le podium (aux côtés de Penders/Lamot, Severich/Josten, Van Rossem/Bouvy et Scheurs/Daniëls). De Laet/Volleberg et Vetters/Jeuris ont également marqué des points lors de chacune des trois précédentes rencontres et ne sont donc pas très loin des ténors.
En ce qui concerne le lest obligatoire, la Porsche de Penders/Lamot devra embarquer 40 kg de plus. Ayant terminé huitième au Belcar Mid Summer Race, la BMW V8 de GS Motorsport sera dispensée de ballast. Van Rossem/Bouvy sont handicapés de 25 kg supplémentaires tandis que la Dodge Viper des frères Grouwels doit en prendre 10.
Bien que la Mosler de G&A Racing n’ait pas rejoint la ligne d’arrivée lors de sa première participation, il y a quelques semaines, elle a impressionné tout le monde. Alors qu’elle faisait ses tout premiers tours de roue au Belcar Mid Summer Race, cette belle exotique a réalisé des chronos surprenants ne concédant qu’une grosse seconde de retard à la Porsche de Penders/Lamot, détentrice de la pole position en Classe 2. Certes, tout le monde sait bien que la Mosler ne jouera plus aucun rôle au championnat, mais vu son potentiel, elle est capable de marcher sur les plates-bandes des prétendants au titre. Ce même raisonnement vaut aussi pour la Porsche GT3-RS des frères Thiers. Ils n’ont pas été gâtés par la chance jusqu’à ce jour mais ont déjà prouvé leur potentiel à l’étranger. L’an passé, on se souvient qu’ils étaient en tête à Brands Hatch avant d’être contraints à l’abandon.
Tout comme en Classe 2, la concurrence fait rage en Classe 3. L’armada Porsche est à l’affût pour profiter de la moindre erreur de pilotage de Belgium Racing, chez qui Stefan Verhoeven remplacera Johan Empsen aux côtés de Patrick Derdaele. Le public du Belcar Mid Summer Race a eu droit à une belle démonstration de sport automobile avec cinq voitures se disputant les honneurs du podium. Après avoir remporté la troisième rencontre de la saison, l’Ultima de Belgium Racing est en tête suivie de First Motorsport (Haane/Meert à sept longueurs) tandis que les deux Porsche Supercup de Speedlover (Mattheus/Boden et Van Hover/Döring) partagent la troisième place à 13 unités de l’Ultima. CEO Racing (Van Hoepen/Den Otter) et GS Motorsport (Van Loo/Thomas) ont également impressionné au Belcar Mid Summer Race et sont de nouveaux candidats au podium. La deuxième Porsche Supercup de First Motorsport (pilotée par Van Rompuy/Jamers) et celle de NGT (Maton/Cracco) ont chaque fois engrangé des points et restent à l’affût, tout comme Steinberg/Neyens. Après deux succès, l’Ultima devra se rendre en Allemagne handicapée de 40 kg de ballast. La Porsche de First Motorsport sera la plus lourde des Supercup avec 20 kg de lest supplémentaire. Elle en pèsera cinq de plus que la Porsche de Mattheus/Boden. En revanche, Steinberg/Neyens pourront revenir à leur masse habituelle.
