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Transporter II
A Film by Louis Leterrier

 
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  Synopsis (fr)

    

  

Notes de production

 
 

Avant même sa sortie en France en octobre 2002, LE TRANSPORTEUR s’était déjà fait une jolie réputation outre-Atlantique, où il avait remporté un vrai succès après s’être fait remarquer sur les différents marchés du film. Le film avait convaincu la Twentieth Century Fox de proposer la mise en production d’un second volet.

Louis Leterrier, réalisateur du film, commente : « Le studio a tout de suite senti que le public réagissait. Je pense que c’est vraiment le personnage qui a séduit les spectateurs. Le Transporteur apportait quelque chose de nouveau au film d’action. Ce n’était pas un héros tout-puissant, mais un homme normal, sans gadgets, sans super pouvoirs, un type plutôt sympa qui fait des erreurs, qui n’a pas toujours la réplique idéale quand tout explose autour de lui. Je crois que le public a été séduit par le mélange d’humanité et de volonté du personnage. »

En France, le film a également eu un parcours atypique puisque les remarquables chiffres de vente du DVD sont venus s’ajouter aux entrées en salles.

Louis Leterrier confie : « Le public nous a témoigné quelque chose de particulier sur ce film. Non seulement il a parfaitement adopté le personnage incarné par Jason Statham, mais il a aussi aimé le ton du film, l’originalité du héros et son comportement dans l’action. »

TOUT FAIRE EVOLUER SANS TRAHIR

Louis Leterrier explique : « Malgré le succès et la volonté de tous, LE TRANSPORTEUR 2 n’a pas été facile à monter. Tous ceux qui avaient participé au premier avaient gagné en stature et il devenait de plus en plus difficile de faire concorder les emplois du temps. Moi-même, j’ai cru que je n’allais pas pouvoir le mettre en scène aux dates envisagées mais finalement, on a décalé légèrement et il a été convenu que comme pour le premier, Cory Yuen s’occuperait des combats et moi de tout le reste.

« Faire un nouveau TRANSPORTEUR m’intéressait, d’abord pour retrouver Cory, Jason, François Berléand et tous ceux avec qui nous nous étions tellement amusés en tournant le premier. La Fox souhaitait un film tourné aux Etats-Unis, ce qui a encore fait évoluer les choses. D’un petit film, on est tout à coup passé à un gros projet avec un autre type de casting, des explosions, des cascades vraiment complexes, des plans truqués et une équipe surdimensionnée. Tout cela ne devait pas nuire à l’esprit particulier des situations, et c’est pour cela que j’ai repris le scénario afin qu’il ne se laisse pas déborder par l’action. Il fallait un juste équilibre. »

Pour le jeune réalisateur, retrouver LE TRANSPORTEUR marquait aussi un accomplissement. Après avoir mis en scène DANNY THE DOG avec Jet Li, Morgan Freeman et Bob Hoskins, il revenait au personnage et au genre qui lui avaient permis de faire ses débuts.

Il raconte : « A peine trois ans se sont écoulés entre les deux films, mais j’ai vécu beaucoup de choses. Entre-temps, je suis devenu réalisateur ! Alors que pour le premier volet, j’avais dû prendre le train en marche et m’adapter un peu à tout, sur celui-là, je savais nettement plus ce que je souhaitais faire et comment m’y prendre ! Le budget, la date, la localisation du tournage étaient déjà fixés. Nous avons dû préparer ce film en trois semaines, ce qui constitue une pure folie ! Je terminais DANNY - auquel je tiens beaucoup - et il m’a fallu enchaîner sans attendre. Entre-temps, je me suis aussi marié ! J’ai quand même fait des repérages à Miami, que je ne connaissais pas. On peut presque dire qu’on a préparé le film en le tournant ! Heureusement que tout le monde était motivé, que nous avions l’expérience du premier et que DANNY m’avait appris ce qui est vraiment important. »

RETROUVER FRANK

Louis Leterrier confie : « Dans cette seconde aventure du TRANSPORTEUR, nous retrouvons Frank, mais contrairement aux héros d’action habituels, il a évolué. Il a l’expérience de ce qui lui est arrivé et cela l’a changé. On le découvre toujours aussi humain mais cette fois, il n’est pas investi dans une de ses missions. Son engagement est avant tout humain. Pour bien comprendre Frank dans ce film, j’ai imaginé qu’il avait voulu raccrocher, qu’il était parti à l’autre bout du monde à Miami, en espérant peut-être se trouver une place de chauffeur de maître. Mais le destin est là et bien qu’il ne veuille plus se mouiller dans des histoires douteuses, il va se retrouver plongé dedans jusqu’au cou pour sauver un enfant. L’idée de confronter Frank à un petit garçon apporte aussi quelque chose d’attendrissant à son personnage. Il protège Jack au péril de sa vie, il se bat pour lui. Cette fois, il n’est pas question de mission mais de conviction et d’affectif.

« La relation avec le personnage de Tarconi, joué par François Berléand, accentue encore cette humanité. J’y tenais vraiment. Ils sont aujourd’hui proches au point que Tarconi vienne passer des vacances chez Frank. Le policier sait que son pote n’est pas un ange, mais il sait aussi que c’est quelqu’un de loyal, de droit et qu’il n’est pas un vrai méchant. J’aime bien leur relation, elle est à la fois drôle et touchante, ils se connaissent parfaitement et savent qu’ils peuvent compter l’un sur l’autre. »

Le réalisateur poursuit : « Quoi qu’il fasse ou quoi qu’il veuille, Frank est prisonnier de ce qu’il est. Son caractère et la vie le renvoient toujours à sa nature : un transporteur. J’ai souhaité qu’à la fin de ce film, comme à la fin du premier, comme un clin d’œil, il reçoive un coup de fil pour se voir proposer du travail. Il n’y échappera pas ! »

INTERNATIONAL ET DE PREMIER PLAN : LE CASTING

Louis Leterrier raconte : « Fort de mon expérience sur DANNY THE DOG, j’avais envie d’entourer Jason de vrais comédiens. Ils apportent beaucoup plus qu’une belle gueule, et le film avait besoin de cette densité. Bien sûr, nous avons des filles très belles, sculpturales, comme Kate Nauta qui incarne Lola et dont c’est le premier film, mais la distribution repose avant tout sur des comédiens qui ont une vraie présence.

« François Berléand est fabuleux dans son rôle. Il a un côté détaché, désabusé, très philosophe et en même temps, il sait y aller ! Amber Valletta, qui incarne la mère du petit Jack, est en train de s’imposer comme une valeur sûre. Elle a su donner une image jeune, maternelle et impliquée de cette femme qui a peur pour son fils. Elle se montre aussi capable d’être tendre que de tenir tête aux fédéraux.

« Matthew Modine est un grand acteur qui a toujours su donner du réalisme à ses personnages. Il joue ici un père de famille débordé par son travail qui vient d’être promu aux plus hautes fonctions dans les institutions chargées de combattre le trafic de drogue. Il en a la prestance, l’énergie et on sent l’homme écrasé par sa nouvelle fonction. Il est aussi l’un des maillons involontaires du complot...

« Alessandro Gassman campe un méchant raffiné, puissant. Il ne ressemble pas aux acteurs à qui l’on confie d’habitude ce genre de rôle. Il est séduisant, presque sympathique. Ce sont ses actes qui vont le révéler...

« Même pour des rôles plus modestes, j’ai privilégié des comédiens inattendus et motivés. Chris David joue le flic et Jason Flemyng incarne Dimitri. Le soir, pour parfaire son accent, il suivait de vrais Russes dans les rues pour les écouter parler !

« Pour le personnage de Jack, nous avons eu la chance de trouver Hunter Clary. Il n’avait jamais rien fait et n’était de ce fait absolument pas formaté par le système hollywoodien. Face à Jason, il campe un enfant super mignon et très réaliste. Ils fonctionnaient à merveille ensemble.

« Pour le personnage de Lola, nous cherchions une présence féminine atypique, et c’est Luc Besson qui a découvert Kate Nauta. Elle est mannequin, et peut se montrer à la fois très attirante et vraiment inquiétante.

« Parce que les comédiens jouaient sur des registres inhabituels pour chacun d’eux, ils ont tous donné quelque chose d’un peu décalé au film. Les voir jouer ensemble, comme une troupe, était aussi très stimulant. Ils s’aidaient, s’appuyaient vraiment les uns sur les autres. A plusieurs reprises, après avoir discuté d’une scène avec eux, j’ai vu Alessandro et Jason s’expliquer comment jouer plus méchant pour l’un et plus gentil pour l’autre ! »

ACTION, CASCADES ET OURAGANS

Le réalisateur raconte : « Nous n’avons eu que 60 jours de tournage, 12 heures par jour plus quatre de préparation pour le lendemain. Toute la semaine, nous tournions les scènes de jeu avec l’ensemble du casting ; le week-end, on s’occupait des cascades et Cory tournait les combats pendant que je préparais la suite, le tout sous une chaleur à tomber et une humidité étouffante. Jason était la plupart du temps avec moi car il y a plus de cascades que de combats. Autant vous dire que je n’ai pas vraiment eu le temps de profiter de ma grande caravane climatisée ! »

Il poursuit : « En France, j’étais habitué à une équipe de techniciens, toujours la même, avec qui il n’est donc pas nécessaire de beaucoup parler pour avancer. Avec les Américains, tout est plus spécialisé. Là où en France on a besoin d’une personne, là-bas il en faut trois. En France, si je veux de la lumière en plus, le chef opérateur demande à son électro de la mettre et c’est fait. Là-bas, il faut que le chef opérateur demande à son chef électro qui demande à son best boy qui demande à un autre électro... qui tient sa lumière à la main en attendant qu’un machino lui apporte le pied auquel il n’a pas le droit de toucher ! Pas question de faire un plan avec juste trois techniciens et un comédien. Mais tout cela n’entame en rien leur efficacité. Chacun a une fonction très précise, et impossible de court-circuiter la hiérarchie. C’est leur système, il est juste différent et il faut s’y adapter. Heureusement, j’ai rapidement réussi à briser la glace. Ensuite, ils m’ont fait confiance et on a très bien fonctionné.

« Le planning de tournage était déjà serré et la météo ne nous a pas simplifié la vie. Jamais autant d’ouragans n’ont frappé la Floride ! Chaque jour, on m’affichait près du moniteur une carte avec la progression des ouragans. Deux se sont dispersés en mer, mais deux autres ont balayé la région avec des vents de 300 km/h ! C’est une expérience incroyable, assez effrayante. Tout à coup, il fait froid, l’air ne bouge plus et ensuite, c’est la guerre ! Les autorités nous ont fait évacuer et on s’est retrouvé terrés dans une espèce d’hôtel-bunker souterrain près de l’aéroport. Les palmiers étaient couchés par les bourrasques, tout ce qui n’était pas vissé s’envolait, même les camions étaient renversés ! Et nous attendions en voyant notre planning filer ! Nous avons perdu neuf jours, et lorsqu’il a fallu tourner dans l’hôpital, il était rempli par les victimes des tempêtes. Mais ces impondérables ne nous ont pas apporté que du négatif. Lors de la poursuite entre la Lamborghini et le jet privé, nous avons réussi à tourner juste avant que la tempête n’arrive, ce qui accessoirement, outre un stress incroyable, nous a permis d’avoir un fond nuageux d’un magnifique gris ardoise qui convient parfaitement à la situation !

« Pour les combats, nous avons une nouvelle fois privilégié l’imagination. Cory a fait un travail impressionnant, en réussissant l’exploit de se renouveler. Il connaît exactement le potentiel de Jason et cela lui permet de l’exploiter et de le valoriser idéalement. Nous avons travaillé en parfaite complémentarité et en confiance, là aussi l’expérience acquise sur le premier nous a permis de servir le film au mieux malgré les délais. Tout ce qui est combat a été tourné par Cory, sauf la séquence de la lance à incendie que j’ai réalisée sans lui. C’était mon premier combat !

« Tourner à Miami n’a pas vraiment influé sur le scénario, mais un peu sur l’ambiance du film. Là-bas, tout est clinquant, coloré. Les filles comme les voitures ont des carrosseries complètement refaites ! Je n’ai pas vraiment aimé la faune qui passe ses journées à frimer mais par contre, si on se donne la peine d’aller au-delà des clichés de la ville, on découvre une communauté cubaine et haïtienne très intéressante. En l’occurrence, pour nous, Miami n’était qu’un décor, une toile de fond. » Louis Leterrier conclut : « Cette expérience-là m’a confirmé la valeur humaine et technique de l’équipe et m’a permis d’expérimenter encore d’autres choses, aussi bien sur les scènes spectaculaires que dans la direction d’acteurs. Après ce premier tournage sur le sol américain, je suis devenu membre de la Directors Guild of America, ce qui veut dire que concrètement, j’ai enfin le droit de toucher à la caméra, comme en France ! Cela me donne envie de retourner là-bas, pourquoi pas pour un troisième volet du TRANSPORTEUR mais cette fois, je demanderai un peu plus de temps et moins d’ouragans !

« J’ai aussi aimé découvrir la méthode de travail américaine, et faire en sorte qu’elle ne change pas l’esprit dans lequel je désirais faire le film. C’est un film de genre, bourré d’action et de cascades, et je suis sûr que le public y trouvera un bon divertissement, mais je souhaite aussi qu’il soit surpris par l’humanité qui se dégage du personnage. J’ai envie qu’un nouveau public s’attache à Jason, et que ceux qui l’aiment déjà soient contents de le retrouver ! »

FRANK par Jason Statham

« Frank est un personnage particulièrement important pour moi. LE TRANSPORTEUR a influencé ma carrière comme aucun autre film. C’était la première fois que j’avais le rôle principal, et Frank était un héros d’action d’un genre un peu différent. Bien qu’assez peu doué pour communiquer ses émotions, il en ressentait beaucoup ! Certains disent qu’il me ressemble un peu. Ce premier film reste un excellent souvenir ; il marquait aussi la rencontre avec Luc Besson et avec Louis Leterrier, avec qui j’ai adoré travailler. Avec eux, j’ai découvert une autre façon de raconter des histoires, une ambiance constructive, et puis nous tournions aussi dans le sud de la France ! Jouer dans cette région magnifique, à Nice, Cannes, partout sur la côte d’Azur dans ce qu’elle a de plus joli, c’était vraiment fabuleux.

« Parfois, certains films auxquels vous participez sont de bons souvenirs, mais le public ne s’y attache pas. Avec LE TRANSPORTEUR, nous n’avons vraiment pas eu ce problème. En tournant, nous étions tous convaincus de faire un film rafraîchissant et rythmé, mais nous n’avions pas prévu l’accueil du public. Partout, les gens me disent qu’ils ont aimé, ce qui n’est pas toujours le cas des autres films ! Le public semble avoir un lien particulier avec ce héros. On dirait qu’ils ont presque plus de sympathie pour lui que d’admiration. Moi, ça me va bien ! J’ai été surpris de voir à quel point ce film avait été vu à travers le monde et à quel point il était apprécié. « Lorsque Luc m’a parlé d’en faire un second, j’ai tout de suite été partant. Retrouver l’équipe et le personnage me tentait vraiment. Pour des raisons de coproduction, le film devait se faire aux Etats-Unis. Heureusement, nous conservions la même équipe. Le succès du premier nous a permis de disposer de moyens beaucoup plus conséquents. Tout a été surmultiplié, et le vrai problème était de ne pas perdre ce qui faisait l’esprit particulier du film. De ce point de vue, j’ai tout de suite été rassuré en lisant le script. On retrouve ce mélange unique d’action, de spectaculaire, et de sentiments très humains, auquel tout le monde est sensible.

« Dans cette histoire, Frank souhaite arrêter les jobs douteux, il voudrait bien un boulot régulier mais il faut croire que le sort s’acharne à le placer dans des situations où il est forcément confronté au pire. Cette fois, il se bat pour un enfant. Ce paramètre révèle d’autres facettes de sa personnalité, sans rien retirer à sa détermination. J’ai beaucoup aimé jouer ces scènes, je trouve passionnant de faire ressortir de la douceur alors que tout se déchaîne autour de vous. J’ai aussi apprécié l’évolution des rapports entre Frank et Tarconi, joué par François Berléand. Le retrouver, avec son incroyable sens de l’humour, était un vrai plaisir.

« Ce film offre un registre de jeu encore plus large que le premier. D’un côté, on trouve beaucoup de scènes de comédie avec des enjeux forts - il est question de famille, de survie, d’innocence - et de l’autre, étroitement mêlés, de nombreuses cascades et des combats originaux. Au fil du tournage, j’alternais les émotions et les sensations. Un jour je pouvais jouer face à Amber Valletta qui incarne une mère inquiète, et le lendemain, affronter toute une bande dans des fusillades apocalyptiques. On passait de l’intimiste à l’action pure, parfois dans la même scène. Poursuivre un bus en jet-ski, piloter des voitures de rêve au soleil et me battre dans des endroits incroyables avec des armes plutôt inattendues, tout était passionnant !

« Le combat dans l’avion contre le méchant, joué par Alessandro Gassman, restera un grand souvenir. Nous étions au corps à corps, dans une section de carlingue qui tournait sur elle-même. Il était assez difficile de respecter la chorégraphie alors que nous ne savions jamais où était le sol et où était le plafond dans cet avion en perdition ! Et nous avons fini avec des tonnes d’eau qui nous déferlaient dessus !

« Le tournage à Miami a été très intense. Le planning était déjà bien chargé, mais nous n’avions pas prévu les ouragans qui ont balayé la ville ! Nous avons perdu des jours et le stress était constamment là. Le fait de se connaître depuis le premier film était un atout sans lequel je crois que nous n’aurions pas pu tenir. L’une des premières qualités de Louis Leterrier est de ne jamais perdre son calme. A chaque fois, il arrive à choisir, à s’adapter face aux impondérables, et il transmet sa sérénité à toute l’équipe. C’est un type adorable qui sait ce qu’il veut ! Etant moi-même anglais, j’ai un peu regretté l’ambiance de tournage que l’on trouve en Europe, et particulièrement en France. Aux Etats-Unis, tout est moins familial, plus formel, plus hiérarchisé. L’importance des moyens ne simplifie pas le travail, mais il est vrai que cela profite aussi à l’ampleur du spectacle. Je suis content qu’au milieu des contraintes de toutes sortes, vis-à-vis de la météo, de la production, nous ayons réussi à rester fidèles à l’esprit du personnage.

« Je pense que le potentiel de Frank est loin d’être épuisé. LE TRANSPORTEUR 2 nous en apprend bien plus sur lui, sur ses aptitudes et sur son caractère, mais il reste beaucoup à découvrir. C’est un personnage qui évolue en se révélant, il ne se contente pas d’aligner les exploits.

« J’ai assumé la totalité des cascades et des combats, mais paradoxalement, cela n’a pas été le plus difficile pour moi. Si vous regardez bien le film, vous verrez qu’il y a un nombre incalculable de fois où je suis en train de courir, ce qui en soi n’est pas exceptionnel. Par contre, si vous le faites en costume, en chemise, en essayant de rester impeccable alors qu’il fait plus de 30° et que l’humidité est de 80 % comme à Miami, vous comprendrez de quoi je parle ! »

TARCONI par François Berléand

« LE TRANSPORTEUR avait été une très bonne expérience pour moi, humainement d’abord, à travers mon travail avec Louis et l’équipe. C’était aussi un film qui changeait de ce que je fais d’habitude !

« Il m’est arrivé quelque chose d’amusant qui m’a fait prendre conscience de l’impact du film. J’étais en voyage en Afrique du Sud - où personne ne me connaît ! - et sur un vol entre Johannesburg et Le Cap, le steward se penche vers moi et me dit : « You’re an actor. Transporter ! » Tous ceux qui ont travaillé sur le film ont eu l’occasion d’être surpris du nombre de gens qui aimaient le film un peu partout !

« Le soir de l’avant-première du TRANSPORTEUR, nous savions déjà que le film avait très bien marché aux Etats-Unis et sans même attendre ses résultats sur la France, on m’a parlé d’une éventuelle suite. Même si jouer en anglais était un véritable challenge pour moi, j’ai tout de suite accepté !

« J’ai bien aimé retrouver ce personnage un peu décalé. Tarconi est cette fois complètement dépassé par les événements. Il arrive pour passer quelques jours de vacances à Miami et se retrouve capturé par des troupes d’élite, enfermé dans un commissariat dix fois plus grand que ceux qu’il connaît. Sa relation avec Frank a aussi évolué, ils sont à présent de vieux amis. C’est Tarconi qui de l’intérieur, va aider Frank. Même si mon personnage est présent tout au long du film, mes scènes étaient regroupées sur quelques jours de tournage et paradoxalement, je n’en ai qu’une seule avec Jason ! On se parle au téléphone, on est en contact pendant tout le film mais on ne joue jamais ensemble !

« J’ai d’abord parlé du rôle avec Louis. J’ai ensuite travaillé les textes anglais avec un coach en France et puis je suis parti à Miami. C’est quand même mon premier tournage aux Etats-Unis ! Ça fait forcément quelque chose. Là-bas, tout est énorme. Les journées durent douze heures, les équipes techniques sont deux fois plus importantes qu’en France. La première chose que vous voyez en arrivant sur un plateau, ce sont les interminables enfilades de caravanes, une pour chaque comédien, immenses. Même les loges étaient gigantesques, ce sont les plus grandes que j’aie eues de ma vie ! J’avais même droit à une limousine avec chauffeur ! Moi qui suis plutôt habitué à l’approche artisanale du métier de comédien, j’avoue que cela me faisait tout drôle...

« Heureusement que Louis me dirigeait en français. J’ai vraiment été heureux de le retrouver, il est toujours aussi sympathique et il me semble que même s’il savait déjà ce qu’il voulait sur le premier, il a encore gagné en maîtrise. Il a su s’imposer sans heurt auprès de l’équipe américaine. Il est facile de travailler avec lui. « Sur un plateau, je suis toujours de bonne humeur, je vais au contact, je rigole. C’est ma nature. C’était d’autant plus facile que je n’avais aucune pression. Je ne portais pas le film sur mes épaules. Du coup, j’avais du temps pour rigoler. Tout le monde me regardait un peu comme un extraterrestre !

« J’avais préparé mes dialogues en anglais à la ligne près et lorsqu’il y avait des changements de texte à la dernière minute, c’était une véritable catastrophe ! Il me fallait un peu de temps pour travailler, prendre l’accent... Pour les autres aspects « exotiques » du personnage, je n’ai eu aucun problème. J’ai fini par me faire aux chemises colorées de Floride que mon personnage porte et je suis même parvenu à faire semblant de savoir me servir d’un ordinateur alors que je ne sais mettre un accent circonflexe sur un e que depuis deux jours !

« Pour moi, tout le film n’a été que du plaisir. Je n’avais ni le stress du planning, ni le risque des cascades. Ils m’ont quand même fait tourner avec un escadron du SWAT et j’avais beau me dire que nous étions dans un film, c’est tout de même très impressionnant ! Vous êtes tranquillement en train de faire la cuisine chez un copain et tout à coup, des dizaines de gaillards débarquent en défonçant les portes et les fenêtres ! Ça fait quelque chose ! Et il s’agissait d’authentiques troupes d’élite !

« Je sais que Louis et l’équipe ont eu de gros problèmes avec les ouragans mais j’y ai échappé de justesse. De toute façon, chaque fois que je tourne sur un film, il fait beau ! J’ai terminé la veille de la première tempête. Je passe mon temps à dire aux producteurs que je porte bonheur et que s’ils veulent du beau temps, il suffit de me confier le premier rôle !

« A titre personnel, tout cela reste une excellente expérience. J’ai adoré retrouver Louis et Jason et travailler avec les Américains. J’aime aussi ce mélange d’action atypique que constitue le film. Il se démarque vraiment de ce qui se fait dans le genre. S’il y a un troisième volet, je suis partant. J’aimerais bien me retrouver dans l’action avec Jason, mais je n’ai pas la prétention d’assurer les combats ! »

LA MUSIQUE par Alexandre Azaria

« J’avais déjà eu l’occasion de rencontrer l’univers du TRANSPORTEUR parce que sur le premier, j’avais été appelé en renfort pour composer la musique de la dernière poursuite que Stanley Clark n’avait pas eu le temps de faire. J’avais adoré travailler dessus et lorsque l’idée d’un second film s’est concrétisée, je crois que Louis Leterrier a souhaité me le confier. Nous avons le même univers musical, les mêmes références, et nous avons très bien fonctionné ensemble.

« Pour moi, écrire la musique d’un film, c’est d’abord m’immerger dans une ambiance, permettre une alchimie entre l’image et sa bande-son. La narration d’un film est avant tout visuelle, et la création de la musique dépend directement de la vision qu’en a le réalisateur. C’est un véritable travail d’équipe, même si la composition est une phase assez solitaire.

« A mon sens, une bonne musique de film n’est pas d’un genre particulier, les grandes musiques sont d’abord celles qui collent parfaitement au film pour lequel elles sont faites. Mes influences sont nombreuses, sans aucune exclusivité. J’aime John Barry mais j’aime aussi John Carpenter pour l’efficacité et la signification qu’il arrive à donner à ses musiques. Il faudrait en citer beaucoup d’autres. Ce qui compte, c’est que la musique devienne partie intégrante du film, qu’elle contribue à son rythme, à son émotion, à son identité. J’aime l’idée qu’il n’y ait aucune règle, que le mystère de cette rencontre puisse fonctionner à chaque fois.

« Frank, le Transporteur, est habitué à gagner sa vie sans se poser de questions, c’est même une des règles de son job. Cette fois, il est dépassé par la situation, et des dizaines de choix dramatiques se posent pour lui. C’est aussi ce qui fait qu’il est un héros plus humain. Il ne fait pas un travail, il se bat pour une cause, pour ses convictions et pour un enfant. Tout cela le rend touchant dans l’action.

« Louis souhaitait que je définisse un thème récurrent, ce qui n’avait pas été vraiment fait pour le premier volet. Nous en avons parlé et je lui ai proposé une thématique dès le départ. Louis a aimé et cela m’a permis de partir sur la composition en ayant déjà une première base. C’est un avantage énorme qui sert le film. J’ai ensuite développé d’autres thèmes, parmi lesquels un pour le méchant et un que j’appelle celui de la promesse parce que la notion d’engagement revient régulièrement dans le film.

« LE TRANSPORTEUR 2 mélange de purs éléments d’action et des sentiments très puissants. Dans une même séquence, on peut avoir un combat ou des cascades et des enjeux beaucoup plus humains, avec même une sensibilité à l’enfance. On passe d’une scène d’ampleur filmée d’hélicoptère à un moment beaucoup plus intimiste. C’est un rêve pour un compositeur, c’est remarquablement varié, riche. On peut à la fois travailler en harmonie et en rythme, même si la difficulté devient alors de ne pas perdre l’émotion de chaque instant. Par exemple, pour la scène de combat de la fin dans l’avion, on est dans le corps à corps pendant que dans l’immensité du ciel, l’avion est lui-même en perdition. Il fallait à la fois la violence du close-combat et l’ampleur d’une spectaculaire trajectoire qui parfois influe sur l’affrontement. Les deux contextes ne pouvant être symbolisés par les mêmes instruments, le même type d’orchestration, il a fallu alterner les thèmes, les rythmes et les instruments pour les faire coexister parallèlement. C’est complexe et passionnant à faire.

« Il ne s’agissait pas de multiplier les thèmes parce qu’il faut aussi leur laisser le temps d’exister. Les montages actuels sont rapides, denses et n’offrent pas toujours la distance pour installer des thèmes. Pour LE TRANSPORTEUR 2, j’ai constamment travaillé avec Louis et nous avons trouvé un bon équilibre. J’ai des morceaux qui durent six ou huit minutes, ce qui laisse le temps de travailler, de ciseler, d’amener par petites touches des choses qui servent à la fois l’intrigue, sa fluidité et les personnages. Pour servir l’univers particulier du film, j’ai développé une orchestration qui mélange des éléments symphoniques et des apports de musique électronique. Pour cette fusion, symphonique-électronique, nous avons enregistré avec une très belle formation de cinquante cordes et dix-sept cuivres.

« Chaque film est une nouvelle expérience sur laquelle j’apprends, je développe, j’essaie. LE TRANSPORTEUR 2 compte beaucoup pour moi, d’abord parce que travailler avec Louis est un plaisir constamment constructif, et que le sujet du film et son énergie offrent un grand potentiel. Au-delà de la composition pure, j’ai également pu expérimenter certains procédés de montage, de léger décalage entre les changement de plans et les ruptures musicales qui apportent encore plus de fluidité. Même si ce ne sont que des détails, je suis convaincu qu’ils contribuent à la perception du film. »


 
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