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La satisfaction au rendez-vous...

Après le coup d’envoi lointain de la Le Mans Series 2006 sur le circuit d’Istanbul, le Gordon Team a retrouvé le circuit de Francorchamps pour le deuxième épisode d’une compétition toujours plus disputée, notamment et surtout dans la catégorie GT2. Si les Porsche 996 GT3-RSR tenaient le haut du pavé l’an dernier, elles doivent désormais composer avec des nouvelles venues aussi performantes que les Ferrari F430 et autres Panoz Esperante. Ajoutez-y des TVR Tuscan qui n’ont rien perdu de leur superbe, et vous obtenez probablement la catégorie la plus indécise de la Le Mans Series

 

 Se débattant depuis Istanbul avec une Porsche au comportement peu satisfaisant, Christian Lefort, Yves Lambert et Romain Ianetta ont poursuivi leur important travail de fond lors des séances libres de Spa. Pour finalement adopter des amortisseurs plus durs… "A priori, on pensait que cela allait rendre la Porsche moins confortable, et peut-être moins efficace, mais c’est tout le contraire qui s’est produit", commentait Yves Lambert. "On va donc reprendre l’histoire là où on l’avait laissée l’an dernier…"

 

 Qualifiée au 11ème rang en GT2, la Porsche rouge parvenait miraculeusement à éviter le carambolage qui marquait le départ de la course. "J’ai vu des voitures dans tous les sens, et des débris qui jonchaient la piste", commentait Christian Lefort, alors au volant. "Que faire en pareil cas ? Monter sur les freins et choisir l’option la moins mauvaise…" Si le bolide aux couleurs de Gordon et Gulf s’en tirait sans une égratignure, la suite du relais permettait à Christian de remonter dans la hiérarchie. "Pas la moindre erreur, pas le plus petit accrochage, et une voiture en nette amélioration au niveau de son comportement", se réjouissait le pilote. Résultat, une 8ème place provisoire… Un résultat qu’Yves Lambert améliorait assez vite, preuve que la Porsche se comportait de mieux en mieux. Hélas, un accrochage avec une Panoz obligeait le pilote à parcourir une boucle complète avec un pneu plat et une jante cassée. "Elle est arrivée comme un obus au freinage de la Source et m’a percuté de plein fouet", expliquait Yves. "Je suis repassé par les stands, mais l’équipe n’avait pas encore eu le temps d’amener de nouveaux pneus slicks. Résultat : je suis reparti avec des gommes provisoires pour revenir quelques boucles plus tard…"

 

 C’est le jeune Français Romain Ianetta qui prenait le dernier relais… en étant d’emblée victime d’un accrochage ! Retour dans les stands, nouveau pit-stop non programmé, et une fois en piste, une roue s’éprenait de liberté… "C’est la faute à pas de chance", commentait Christian Lefort. "Difficile d’en dire plus. Un corps étranger a probablement empêché l’écrou d’être serré à fond. Les conséquences ne se sont pas fait attendre, avec un important panache de fumée, et une Porsche sur trois roues aux Combes. C’était reparti pour un tour au ralenti…" En dépit de l’un ou l’autre petit écart de trajectoire, Ianetta clôturait la course en signant de bons chronos, semblables aux performances des bolides occupant les 3ème et 4ème rangs de la catégorie en vue de l’arrivée. Et c’est à la 8ème place en GT2 que le Gordon Team achevait l’aventure spadoise.

 

 "Compte tenu des faits de course qui ne nous ont guère été favorables, je pense qu’on peut être satisfait du résultat", conclut Yves Lambert. "Si la malchance nous avait un peu épargnés, une 4ème, voire une 3ème place en GT2 était jouable. Ce qui nous ramène au niveau de l’an dernier. Mais le plus important, c’est que nous avons retrouvé ici une Porsche au comportement efficace. Rien à voir avec Istanbul ! Maintenant, c’est l’aventure du Mans qui a pouvoir commencer, et avant le Test-Day officiel du 4 juin, nous allons organiser une nouvelle séance d’essais privés. Ensuite, tout ne sera que découverte dans le cadre le plus prestigieux de la planète endurance…"