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Deuxieme victoire consecutive pour la Corvette SRT aux Euphony 24 Heures de Zolder

Comme l’indiquait un précédent communiqué de presse, les séances chronométrées des 24 Hours of Zolder ont été particulièrement palpitantes. On en retiendra surtout l’exploit de Maxime Soulet qui, pour son entrée en la matière, a réalisé sur la Corvette de SRT un chrono d’un millième de seconde plus rapide que celui de la Corvette de GLPK. L’équivalent de 5 petits centimètres ! En Classe 2, Guino Kenis a montré ce que valait la Mosler : il a été une fraction de seconde plus prompt que la Porsche de Penders/Lamot. C’est Belgium Racing qui a réalisé la pole en Classe 3 avec l’Ultima, suivi de très près par First Motorsport dont la Porsche GT3 Supercup a bouclé l’anneau limbourgeois en 1’36’’89. La Classe 4, réservée aux invités, a été dominé par la "dreamteam" Duval-Saelens-Cracco-Jonckheere.

Samedi, 17 heures. Coup d’envoi de la 28e édition des Euphony 24 Hours of Zolder. D’emblée, Marc Duez, sur la Corvette de SRT, prend les commandes, devant sa rivale de GLPK (identique) pilotée par Anthony Kumpen et la Marcos Eurotech conduite par Marc Goossens. La veille de la course, le patron d’Eurotech, Wim Noorman, nous confessait qu’il n’avait rien à gagner, ni à perdre, de ce double tour d’horloge : "Le trio Goossens-Van Dongen-Euser a reçu carte blanche pour mettre le paquet dès le premier mètre. Si les Corvette appliquent une autre stratégie, elles devront nous suivre". Et ce qu’il avait pressenti s’est partiellement réalisé. Dans le deuxième tour, la Corvette SRT était doublée par celle de GLPK et par la Marcos. Kumpen avait choisi de jouer le lièvre tandis que Marc Duez, dont le team avait misé sur une autre stratégie, restait dans le sillage de la Marcos. Après trois heures de course et le premier relais de pilote, SRT avait récupéré sa deuxième place. La Corvette GLPK a remporté les deux sprints intermédiaires après 6 et 12 heures de course, avant que la malchance ne s’abatte sur le team de Hasselt, contraint à remplacer la boîte de vitesse. Une petite heure de perdue et voilà la Corvette reléguée au troisième rang. SRT et Eurotech ayant été épargnés par de gros soucis mécaniques, GLPK était dans l’impossibilité de combler son retard. À l’issue de la course, Wim Noorman a tenu un autre discours : " Nos hommes ont vraiment fait un boulot magnifique et ont lutté jusqu’à une demi-heure de la fin. C’est alors que je me suis contenté de la deuxième place. Nous avions choisi de nous contenter de trois pilotes, mais je pense que nous avons un peu sous-estimé la tâche. Nous avons dû faire plus de pitstops et cela nous a coûté pas mal de temps. Un quatrième homme rapide nous aurait peut-être permis de remporter la manche !"

Malgré une petite collision entre Patrick Scheurs et Jos Menten en tout début de course, AD-Sport est parvenu à poursuivre sa route et à hisser sa Porsche bi-turbo (Schreurs-Wauters-Wauters-Vanierschot) à la quatrième place générale. Mais après quatre heures de course, le navire-amiral de AD-Sport devait déjà se ranger définitivement pour bris de boîte de vitesse. Donald’s Racing Team et S&P Racing ont également dû quitter l’arène prématurément. De ce fait ne subsistaient plus que trois voitures en Classe 1. Les trois plus compétitives de la saison, mais ce n’est pas un hasard. Étant donné que GLPK empoche le maximum de points distribués après 6 et 12 heures, le team ne perd que 2 points sur SRT au classement général. Mais cela n’affecte absolument pas la joie de David Hart. "Quand j’enfile ma combinaison, c’est pour gagner. Nous savons que la Corvette de Kumpen est plus rapide. En théorie, nous ne pouvons espérer mieux que la deuxième place. Mais en fait, le championnat ne m’intéresse pas vraiment. Ici, je me suis bien amusé et après ma démonstration sous la pluie, j’ai reçu beaucoup de compliments. Et c’est cela qui me plaît. Pas la pression permanente de gagner. Évidemment, je ne vais pas faire le modeste, je suis très heureux de cette victoire. C’est pour cela que nous venons. Mais nous courons avec un budget nettement moindre que GLPK. Sur l’EuroSpeedway de Lausitz, je me suis beaucoup ennuyé, sans même parvenir à trouver les bons réglages de la voiture. Ici par contre, elle était parfaite. Les autres pilotes et surtout le team ont fait de l’excellent travail. À l’avenir, je souhaite continuer à collaborer avec eux, mais il est plus que probable que je me tourne vers d’autres horizons", précisait David Hart, très heureux de la victoire du team de Patrick Selleslagh.

En Classe 2, Guino Kenis a démontré le potentiel de la Mosler et occupait la quatrième place au général lorsque s’est rompu le câble d’accélérateur. Pour G&A, les 24 Heures allaient se transformer en une longue poursuite. Les spectateurs eurent ainsi droit, en Classe 2, à un chassé-croisé entre ProSpeed, GS Motorsport et les Porsches CEO (Van Rossem-Maes-De Laet-Volleberg) et PSI (Bouvy-Menten-Belloc-Verbergt). Celle-ci a bien vite connu des problèmes d’embrayage, de moyeu de roue et de boîte de vitesses, sans parler d’une collision. À deux reprises, son équipage a réussi à renouer le contact avec la tête, mais la dernière intervention technique était celle de trop. Au total, la voiture est restée quatre heures dans les pits. Un podium aurait été largement possible pour ses quatre talentueux pilotes. L’autre Porsche CEO de Maes-Van Rossem-De Laet-Vollebergh a fait une solide course et occupait à la mi-course la quatrième position au général, la première en Classe 2. Mais décidément, cette quatrième place semblait maudite : bris d’embrayage à deux reprises, avec un abandon à la clé. Avec deux cardans cassés, ProSpeed a eu son lot de malheurs, lui aussi. En fait, la BMW V8 de Severich-Josten-Moore-Muytjens est la seule Classe 2 à avoir bouclé ce double tour d’horloge sans problème. Quelle métamorphose elle a subi durant l’entre saison ! Autrefois accablée par les ennuis, la BM fait maintenant une saison d’enfer, sans pépin, et occupe allègrement la tête du classement intermédiaire en Classe 2. Après les ennuis du câble d’accélérateur, la Mosler de G&A Racing (Kenis-Schuyboeck-Verheyen) s’est lancée dans une belle remontée à l’assaut du bastion de KS Motorsport dont les deux Silhouet faisaient une course impeccable. La fin de la course a repris tout son intérêt lorsque Kenis, alors pointé au quatrième rang, a vu débouler la Porsche ProSpeed de Penders. Par manque de carburant, celui-ci aurait dû rentrer aux stands pour un « splash and dash », mais il a préféré lever le pied. C’est ainsi que la Mosler grimpe sur le podium, aux côtés de la BMW V8 de GS Motorsport et de la BMW Silhouet de KS Motorsport pilotée par Van Bellingen-Vandermaesen-Essers-Coens. Le deuxième exemplaire de KS (Leyssens-Redant-Moonens-Lumbeeck) termine huitième au général et cinquième en Classe 2, devant la Porsche des frères Thiers et Guy Van Mol qui a perdu beaucoup de temps. La Porsche ProSpeed de Penders-Lamot-Jacobs-Dujardyn remporte le maximum de points aux deux premiers quarts de l’épreuve, mais en perd beaucoup à l’arrivée. Cela signifie que la BMW de Severich-Josten accentue de trois longueurs son avance au classement et compte pour l’instant un bonus de 12 points. Contraints à l’abandon avant le premier sprint intermédiaire, les frères Grouwels rentrent bredouille et sont les grands perdants du week-end. Au classement, ils chutent du troisième au cinquième rang alors que CEO-Racing perd une place au profit de la BMW Silhouet de KS Motorsport de Van Bellingen et co.

En Classe 3, la guerre psychologique avait déjà commencé dès les séances d’essais chronométrés. Le matériel a été rudement mis à l’épreuve afin d’inscrire le meilleur chrono, plusieurs équipages flirtant avec les limites. Empsen a sorti de l’Ultima un temps de 1’36’’068 alors que Haane (First Motorsport) a bouclé le tour en 1’36’’897. Souvenons-nous qu’il s’agit de voitures de la Classe 3! Le ton était donné. À la veille de la joute, ces deux bolides, les plus sérieux candidats de la Classe 3 à la victoire - aux 24 Heures et au titre final -, n’étaient séparés que de cinq points au profit de l’Ultima. Mais contre toute attente, ce sont les équipages de CEO-Racing et GS Motorsport qui ont animé le double tour d’horloge. Ce n’est que peu avant le premier sprint intermédiaire que First est sorti de ses réserves pour empocher le butin. L’Ultima suivait à 4 longueurs, ce qui signifie que First grappillait déjà 4,5 points et se hissait à un demi-point de la place de leader (virtuel) au championnat. L’Ultima, victime d’une casse de roue, dut encore subir la loi de First Motorsport lors du deuxième sprint. Par le système de ravitaillement entraînant des pertes de temps pour certains équipages, plusieurs passes d’armes se succédèrent, notamment au profit de NGT, Speedlover et GS Motorsport. L’Ultima de Belgian Racing a ensuite lancé une contre-offensive, mais un amortisseur défectueux l’obligea à rouler en régimes stationnaires. Pour limiter la casse au classement, l’essentiel était de rejoindre la ligne d’arrivée. Les autres teams de la Classe 3 ont, eux aussi, connu leur lot de problèmes. Les effectifs de First par exemple, étaient tenus en haleine parce que la boîte de vitesse était bloquée en quatrième rapport. Mais au drapeau à damier, son quatuor Haane-Meert-Van Delm-Werckx comptait encore un tour d’avance sur GS Motorsport (Van Loo-Thomas-De Coster-Broodcooren) et deux sur NGT (Maton-van Campenhoudt-Bonnaerens-Colman).

Avec l’énergie du désespoir, l’Ultima (Derdaele-Empsen-Verhoeven-De Wit) a franchi la ligne d’arrivée au neuvième rang. Ce résultat ne serait pas si catastrophique pour Belgian Racing si First Motorsport n’avait pas empoché la totalité des points. Quelle déception pour Derdaele & co après leur démonstration aux 24 Heures de Zolder 2005. En l’espace de 24 heures, leur avance de cinq points est convertie en un retard de 19,5 unités. Si First ne commet pas d’erreur, le champion en Classe 3 est déjà connu. Le trio BonGou (Van Hover-Verhoeven-Mathot), NGT (Maton-Van Campenhoudt-Bonnaerens-Colman) et GS Motorsport (avec Van Loo-Thomas-De Coster-Broodcooren) font également une bonne affaire au championnat. La BMW ex-WTCC de Euroracing, pilotée par Pampel-Joosen-Vroman-Geerinckx, a elle aussi fait une très belle course en terminant à la 19e position générale. Celle de MSE (Beckers-Van Samang-Van Samang-Raes) termine juste en dehors des prix.

En Classe 4, Accent Racing Team ( Duval-Saelens-Cracco-Jonckheere) n’est pas parvenu à matérialiser son rôle de favori : des problèmes de moteur l’ont fait disparaître de la scène. La plus haute marche du podium est revenue à la Porsche 997 BonGou de Tavernier-Kersten-Langeberg-Hahn devant celle de Pino confiée à la famille Dumarey et à Van de Wauwer, qui a perdu pas mal de temps suite à un ennui d’embrayage. La BMW E36 JMT de Notermans-Binet-Vercammen, la voiture la plus âgée du peloton, a fait une course d’une régularité remarquable et termine sur le podium. Un podium dont rêvait la Porsche JMT biturbo de Coeckelbergs-Marshal-Van Roey-Van den Plas mais qui en a été privée de peu suite à des problèmes techniques.