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Kenis-De Keersmaeker (Mosler) emergent au terme d’une course apocalyptique

C’est à une véritable course de folie que nous avons assisté, ce samedi midi, lors de la 3ème manche du Mediagroep Van Dyck Belcar.

Le premier coup de théâtre se produisait au… warm-up, Fred Bouvy cassant son moteur au moment de démarrer sa Porsche Prospeed, 4ème sur la grille.

Au moment du feu vert, sur une piste encore fort humide et dans le brouillard réduisant la visibilité, la Dodge de Stefanie Boden ne gardait pas longtemps l’avantage de sa pole historique décrochée dans des circonstances exceptionnelles. Les Viper de Vanthoor et de l’Italien Perrazini se relayaient très provisoirement aux commandes avant que Maxime Soulet ne prenne la tête de la course au 4ème tour.

Sur une trajectoire de plus en plus sèche, la Porsche GPR était suivie de près par la Mosler de Vincent Radermecker et la Corvette d’Anthony Kumpen, bien remontée depuis la 12ème place sur la grille. Tandis que l’Aston Martin de Wim Coekelbergs, le seul parti en pneus pluie, rétrogradait au fil des tours, Renaud Kuppens offrait un véritable festival, la Gillet Vertigo pointant au 6ème rang avant que la pluie ne refasse son apparition au niveau de la pitlane F1 puis se généralise sur l’ensemble du circuit.

Vincent Radermecker était le premier à rentrer pour chausser les pneus pluie au 10ème tour, suivi un tour plus tard par Maxime Soulet. Les mécaniciens de GPR se montraient les plus rapides et la Porsche repartait devant la Mosler de MI. En tête, la Corvette et la Gillet restaient en piste chaussés de slicks, les leaders perdant une dizaine de secondes au tour sur les pilotes dotés de gommes rainurées.

Après une demi heure, la sortie de la safety car pour dégager une Viper italienne, permettait au leader Kumpen mais aussi à la Mosler de Kenis d’attendre les 35’ minimum requises pour marquer des points avant de repasser par la pitlane pour chausser les enveloppes appropriées mais aussi de pilote.

Après 50’, la voiture de sécurité s’effaçait et sur une piste de plus en plus détrempée, Vincent Radermecker, cinq secondes plus vite que tout le monde, ne laissait aucune chance à Maxime Soulet qu’il doublait au 17ème tour avant de s’envoler. Derrière, Renaud Kuppens, Marc Duez mais aussi le pilote de rallycross Michael de Keersmaeker démontraient leur sens de la glisse.
Après une heure et quart, Rader cédait le relais à Stéphane Lémeret, les Porsche de Soulet et Duez héritant provisoirement du commandement.

Mais après une heure 25, le déluge formant une véritable rivière au pied du Raidillon obligeait la direction de course à sortir la safety car pour raisons de sécurité, la Viper de Ceusters-Van Moerkerke se faisant piéger en partant en aquaplaning dans la descente vers l’Eau Rouge. Dans ces conditions apocalyptiques, la Vertigo tapait un autre concurrent, Renaud Kuppens rentrant définitivement la Gillet au box, radiateur cassé. Chez GPR, on profitait de cette neutralisation pour effectuer les changements obligatoires de pilotes.
Tant et si bien que le classement se trouvait une nouvelle chamboulé. Avec derrière la safety car, la Mosler-Chevrolet de l’excellent Michael De Keersmaeker suivi par la Porsche de Guillaume Dumarey, la Mosler de Stéphane Lémeret, la Dodge Viper de Kris Wauters, la Porsche de Rubens Maes et la Corvette d’un Bert Longin (6ème) handicapé par de vieux pneus pluie (il pensait que la pluie allait s’arrêter) et un manque de visibilité.

En Division 2, la Porsche 996 Supercup NGT de Neyens-Couwberghs, 8ème au général, caracolait en tête depuis les premiers hectomètres et filait vers un 3ème succès consécutif, tandis qu’en Division 3 les frères Thiers (Porsche 997), fins stratèges, devançaient de justessse la 996 RS de De Laet-Vollebergh.

Les conditions infernales dans le « pot de chambre » de la Belgique ne permettant pas de relancer la course, les concurrents franchissaient la ligne dans cet ordre après avoir passé les 40’ dernières minutes derrière la voiture de sécurité.

« C’est dommage, » regrettait Vincent Radermecker échouant sur la 3ème marche du podium. « Nous avions la meilleure tactique et la meilleure auto dans ces conditions. Sous le déluge, notre pénalité consistant à encore rehausser notre haute de caisse d’un cm s’est transformée en avantage. On tournait autour de tout le monde et sans la neutralisation de la course sous safety car, on l’aurait emporté facilement. »

La stratégie fut excellente aussi dans le clan du G&A Racing, Michael De Keersmaeker relayant Guino Kenis au meilleur moment : « Et nous étions tous les deux rapides, moi en slicks sous les derniers tours effectués sous la pluie et mon équipier sous le déluge, » se félicitait l’heureux Guino.

Larges sourires également dans le clan GPR avec la 2ème place de Maxime Soulet et Guillaume Dumarey : « Nous n’avons pas commis d’erreur tactique. Vu les conditions, le team a choisi de laisser le volant le plus longtemps possible à Maxime. Nous sommes très heureux avec ce nouvel accessit me permettant de me rapprocher à trois points des leaders du championnat Kumpen et Longin, » se réjouissait Guillaume Dumarey.

Le classement : 1. Kenis-De Keersmaeker (Mosler-Chevrolet), 36 tours en 2h06.48.059 ; 2. Dumarey-Soulet (Porsche 997 GT3) à 5.117 ; 3. Radermecker-Lémeret (Mosler-Chevrolet) à 5.529 ; 4. Vanthoor-Wauters (Dodge Viper) à 11.279 ; 5. Duez-Maes (Porsche 997 GT3) à 11.851 ; 6. Longin-Kumpen Jr (Corvette Z06) à 20.996 ; 7. Perazzini-Cioci (Ita/Dodge Viper) à 33.824 ; 8. Neyens-Couwberghs (Porsche 996 Supercup) à 35.048 (1ers D2) ; 9. Boden-Van de Velde (Dodge Viper) à 42.121; 10. Chaillet-Nef (Dodge Viper) à 45.130 ;… 13. Thiers-Thiers (Porsche 997) à 1t (1ers D3)