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12 Heures : Le quatuor de choc a repondu present !

A la veille des 12 Heures de Spa, les quatre premiers rangs du championnat étaient occupés par Vosse-Bouvy, Thiry-Radermecker, Vanbellingen-Coens et Hemroulle-Verbergt. La course a confirmé la supériorité de ce quatuor – représentant quatre marques différentes – constamment pointé aux avant-postes. Ce tour d’horloge a par ailleurs permis à plusieurs autres teams de se mettre également en vedette, qu’il s’agisse de Beliën-Cuyvers, Delcour-Meert-Decour, Essers-Sougnez-Vansande et de lauréats parfois surprenants dans les diverses classes.

Miracle, les vannes célestes se sont refermées lorsque la course est lancée. Prudents, les leaders ont cependant tous opté pour des pneus pluie et ils abordent en bon ordre le premier passage au raidillon sous la conduite de Bouvy (Renault).

Il ne faut guère attendre pour enregistrer les premiers coups de théâtre avec les abandons des deux équipages favoris en classe T3, Hardmann-Leventis-Wolker et Qvick-Jonckheere-Colman, moteur cassé sur les deux BMW M3. C’est ensuite Horion - pourtant revenu de la 19e à la… 1ère place - qui passe au ralenti devant la tribune : roue avant gauche touchée dans un contact avec un concurrent plus lent, la Mégane du TBR parvient à rallier son stand mais c’est pour y abandonner, porte-moyeu cassé.

La météo virant (enfin) au beau, le passage aux pneus slicks s’impose et c’est Vanbellingen (BMW) qui donne le coup d’envoi de la grande valse des pit-stops. Seul parmi les teams de pointe, MI choisit de laisser Thiry en piste le plus longtemps possible pour tenter de passer le cap des 3 heures avec un seul arrêt ; un mauvais calcul puisque la Jaguar perd le contact avec le groupe de tête toujours emmené par la Renault de Vosse-Bouvy-Franchi et la BMW de Vanbellingen-Coens-Maes.

Les favoris au rendez-vous

Ce sont d’ailleurs ces deux équipages qui décrochent le maximum de points lors de la « distribution » prévue après trois heures de ronde ; on pointe ensuite Mollekens-Defourny-Chouvel (Renault), Thiry-Radermecker-Duez (Jaguar) et Hemroulle-Verbergt (Audi), lesquels dégringolent peu après dans la hiérarchie lorsqu’un bris de moyeu avant gauche consécutif à une crevaison les oblige à rester un long moment au stand. On note aussi les soucis de cardan et de diffuseur qui coûtent un temps précieux à Schroyen-Fumal-Soulet (Renault).

Selon l’expression consacrée, les positions vont alors se stabiliser puisqu’à mi-course, on retrouve le même quatuor en tête du peloton. Cependant, la Jaguar voit son retard sur la Mégane passer à 11 tours. En cause, un câble de commande de boîte défaillant qui a imposé une longue intervention des mécanos de l’équipe dirigée par Willy Plas. Derrière les ténors apparaissent plusieurs équipages dont la régularité et le brio font merveille. Ainsi la 5e place revient à Beliën-Cuyvers, impressionnants aux commandes de leur BMW 120d, qui devancent Rosoux-Bader-Geoffroy nets leaders en classe 2 sur leur Renault Clio, et Brinkmann-Jakobs-Van Elderen étonnants sur leur BMW M3 pourtant plus toute jeune. La classe S2 réservée aux Touring Cup est emmenée par le trio Delcour-Meert-Decour qui profite des ennuis de commande de boîte frappant la voiture au volant de laquelle le jeune Sougnez a signé un début de course époustouflant.

Classement à mi-course : 1. Bouvy-Vosse-Franchi (Renault Mégane) 130 tours ; 2. Vanbellingen-Coens-Maes (BMW M3 Silhouette) à 1.40.941 ; 3. Mollekens-Defourny-Chouvel (Renault Mégane) à 1 tour ; 4. Thiry-Radermecker-Duez (Jaguar X-Type Silhouette) à 11 tours ; 5. Beliën-Cuyvers (BMW 120d) ; 6. Rosoux-Bader-Geoffroy (Renault Clio) à 13 tours ; 7. Brinkmann-Jakobs-Van Elderen (BMW M3) à 14 tours ; 8. Meert-Delcour-Decour (Touring Cup) ; 9. Packeisen-Haddouche-Osieka (BMW M3) à 16 tours ; 10. Barthe-Dumont-Schmit (BMW M3) ; etc.

Un moteur sprint… très endurant

La seconde moitié de la course est marquée par le retrait de la Renault n°3 du Delahaye Racing dont la boîte de vitesses rend l’âme. Mais la Mégane de pointe tient d’autant plus le bon bout que sa dernière rivale perd à son tour un temps précieux après un ravitaillement : mal serrée, une roue se détache, forçant Ruben Maes à effectuer un tour au ralenti avant de confier sa monture aux mécanos qui doivent inspecter la suspension et remplacer le disque de frein. Dès ce moment, la messe semble dite : sauf incident, Vosse-Bouvy-Franchi ne peuvent plus être battus. Les consignes sont d’ailleurs très claires : « Nous tournons 5 secondes moins vite en sollicitant au minimum la mécanique et en évitant de prendre le moindre risque lors des dépassements de concurrents plus lents », confient les pilotes de la Mégane bleue. Ainsi dit, ainsi fait, les deux compères Vosse et Bouvy parfaitement épaulés par un Franchi qui a manifestement compris très vite les subtilités du pilotage en endurance, rallient l’arrivée sans encombres au 1er rang.

Steve Vanbellingen et ses acolytes semblent se satisfaire de la médaille d’argent mais alors que le décompte affiche moins d’une heure avant l’arrivée, ils s’aperçoivent que Jérôme Thiry se montre anormalement lent. Le clan KS lance alors Ruben Maes à la poursuite d’un adversaire qui ne peut répliquer : « Je n’avais plus que les premier, deuxième et… sixième rapports de boite », confiera le pilote Jaguar à l’arrivée. « La première, on ne l’utilise jamais, il me restait donc deux vitesses ; impossible évidemment de contrer le retour de Ruben. Je me suis d’ailleurs arrêté au stand à quelques minutes de la fin pour économiser encore l’auto et je suis juste reparti pour effectuer un ultime tour et passer sous le drapeau à damier. »

Chez KS, les visages sont radieux après ce résultat auquel l’équipe ne croyait plus au terme d’essais plutôt bousculés : « Le moteur prévu pour cette épreuve de longue haleine étant frappé d’une mystérieuse maladie électronique, nous l’avions remplacé par un bloc sprint qui affichait déjà de nombreux kilomètres à son compteur », analyse le chef de file de KS. « Nous étions loin d’imaginer qu’il tiendrait aussi bien le coup. Si l’on excepte cette roue baladeuse, nous n’avons en effet connu aucun souci. La BMW M3 reste bien une référence parmi les Silhouettes. »

Derrière la Renault, la BMW et la Jaguar, c’est finalement… l’Audi qui surgit après avoir un moment navigué au-delà de la 15e place. Loin de céder au découragement, Verbergt et Hemroulle sont repartis à l’assaut avec une belle énergie pour voir leur jusqu’au boutisme récompensé par cette place d’honneur synonyme de points importants au championnat.

Beliën-Cuyvers et Delcour-Meert-Decour à la fête

Cette deuxième tranche des 12 Heures est malheureusement fatale à plusieurs animateurs du début de course. On songe notamment à Rosoux-Bader-Geoffroy stoppés dans leur élan par un bris de moteur, ou à Packeisen-Haddouche-Okiesa également victimes de leur mécanique. Beliën-Cuyvers voient par contre leur superbe prestation ponctuée d’une 5e place absolue démontrant clairement le potentiel de la BMW à moteur diesel. Ils précèdent sur la ligne Moonens-Redant-Vandermaesen revenus du fin-fond du classement et une fois encore au rendez-vous malgré des problèmes de commande de boîte de vitesses. Pour leur part, Sylvie Delcour, Jean-Claude Meert et Yvon Decour signent la course parfaite sur une Touring Cup de l’équipe Streetmachine ; conjuguant vitesse et régularité, la Liégeoise et ses deux ailiers décrochent la palme dans une classe S2 dynamitée par Sougnez-Essers-Vansande qui sauvent leur médaille d’argent malgré un bris de cardan survenu à une demi-heure de l’arrivée.

Client privilégié de la guigne depuis le début de saison, le team Trading Performance a cette fois la satisfaction de voir ses deux Renault Mégane croiser le drapeau à damier. Ayant perdu un temps précieux lors de deux remplacements du diffuseur aérodynamique, Schroyen-Fumal-Soulet se hissent dans le top 10 au terme d’une remontée menée à bride abattue. Leurs équipiers Hallyday-Gosselin-Kelders, victimes de persistants soucis électriques et d’une pompe à essence récalcitrante, ont eux aussi la satisfaction de terminer ces 12 Heures.

Au tableau d’honneur, on pointe encore les Adriaenssens père et fils impeccablement secondés par Van Riel sur la VW Golf lauréate dans une classe T2 dont les ténors ont successivement jeté le gant, en proie à de gros soucis mécaniques. Malgré une boîte bloquée… en cinquième, Ubeda-Vanderschrick-Mathieu (Renault Clio) s’y classent 2e devant Culot-Jamar-Beulen-Pecoraro (Peugeot 206) immobilisés durant 20 minutes par un bris de triangle de suspension consécutif à un contact avec une Silhouette.

Enfin, on soulignera les succès de Van Romaye-Daerden-Beil (Honda Civic) en T1 et de Maillet-Delbrassine-Schoofs qui émergent au sprint devant Bailliez-Servais-Seerden dans une catégorie Roadster dont les têtes de série s’en sont donné à cœur joie durant tout le tour d’horloge.

Le classement suspendu !

Un résultat n’est jamais figé qu’après le contrôle technique, c’est une évidence mille fois vérifiée en sport automobile. Les 12 Heures de Spa 2007 en apportent une nouvelle preuve puisqu’au petit matin, les commissaires techniques prononcent le déclassement de la Renault Mégane de Vosse-Bouvy-Franchi pour amortisseurs non-conformes. Le team se pourvoyant en appel, le classement est donc suspendu.

Classement final (suspendu) : 1. Vosse-Bouvy-Franchi (Renault Mégane) 255 tours ; 2. Vanbellingen-Coens-Maes (BMW M3 Silhouette) à 8 tours ; 3. Thiry-Radermecker-Duez (Jaguar X-Type Silhouette) 15 tours ; 4. Hemroulle-Verbergt (Audi A4 Silhouette) 19 tours ; 5. Beliën-Cuyvers (BMW 120d) 20 tours, 1ers T3 ; 6. Moonens-Redant-Vandermaesen (BMW M3 Silhouette) ; 7. Delcour-Meert-Decour (Touring Cup) 22 tours, 1ers S2 ; 8. Barthe-Dumont-Schmit (BMW M3) 26 tours ; 9. Brinkmann-Jakobs-Van Elderen (BMW M3) 27 tours ; 10. Schroyen-Fumal-Soulet (Renault Mégane) 28 tours ; 11. Van Riel-Adriaenssens-Adriaenssens (VW Golf), 1ers T2 ; 12. Ubeda-Vanderschrick-Mathieu (Renault Clio) 31 tours ; 13. Essers-Sougnez-Vansande (Touring Cup) 33 tours ; 14. Culot-Jamar-Beulen-Pecoraro (Peugeot 206) 34 tours ; 15. Franchi-Warroquiers-Turco (Renault Clio) 35 tours ; 16. Voet-Vandenbroeck-Grignard (Renault Clio) 36 tours ; 17. Meloni-Meloni-Crescemtini-Venturi (BMW M3) 37 tours ; 18. De Hoen-Matot-Schaede (Renault Clio) ; 19. Sterckx-Minette-Doms (Renault Clio) 38 tours ; 20. Maillet-Delbrassine-Schoofs (Roadster) 40 tours, 1ers S3 ; 21. Jamar-Ménage-Néri-Néri (Volvo S60) ; 22. Bailliez-Servais-Seerden (Roadster) ; 23. Massart-Gonin-Lesoinne-Lecluse (Roadster) 41 tours ; 24. De Keijser-Dubois-de Keijser (Roadster) ; 25. Vanbeneden-Vandenhoute (Renault Clio) 42 tours ; 26. Desaeger-Desaeger-Schmitz (Renault Clio) 46 tours ; 27. Vankeirsbilck-Ryheul-Bouillon-Tavernier (Renault Clio) ; 28. Fontaine-Capocci (Roadster) 47 tours ; 29. Dubreucq-Hermans (Renault Clio) ; 30. Ronveaux-Dejardin-Clermont-Van Billoen (BMW M3) 48 tours ; 31. Meys-Raymaekers (BMW M3) 51 tours ; 32. Grisar-Delatre-Roustan (Mini Cooper) 52 tours ; 33. Packeisen-Haddouche-Osieka (BMW M3) 58 tours ; 34. Divoy-Asnong-Lefebvre (Renault Clio) 60 tours ; 35. Van Romaey-Daerden-De Beil (Honda Civic) 61 tours, 1ers T1 ; 36. Hallyday-Gosselin-Kelders (Renault Mégane) 64 tours ; 37. Maes-Quartier-Rigole-Jannart (BMW M3) 68 tours ; 38. Smits-Cleynhens-Huart-Muytjens (Opel Astra coupé) ; 39. Close-Hernandez-Bruixola (VW Lupo hybride) 73 tours ; 40. Petroons-Renmans-Sluys (BMW 120i) 74 tours.